La
Gazette de Teyvat
La
Gazette de Teyvat
Personne ne sait pourquoi cette fleur était portée par le plus grand des gladiateurs. Il s’agissait là de son unique point faible.
Une fleur ordinaire cueillie par le maître du gladiateur.
Il en fit une broche que le gladiateur porta, sa façon à lui de montrer son bon côté.
Avant que le gladiateur devienne une légende vivante, il se promenait un jour aux côtés de son jeune maître.
Celui-ci cueillit une fleur et la tendit à son esclave.
« Tous les cadeaux ne sont pas offerts par bonté de cœur ; certains ne sont que le résultat d’un coup de tête »,
lui dirait son maître sournois, des années plus tard.
L’invincible gladiateur mordit finalement la poussière, s’écroulant aux pieds de la jeune fille.
Il se souvint alors d’un rêve fait des années auparavant.
« Quelles jolies fleurs… Je me demande quand est-ce que je pourrais commencer mon voyage et les voir… »
« À quoi ressemblent les fleurs sauvages poussant libres ? »
Une plume qui rêve de la liberté du faucon. À la fin de la vie du légendaire gladiateur, ce cadeau d’adieu fut déposé sur sa poitrine par un oiseau qui savait ce qu’était la vraie liberté.
La fin du gladiateur arriva enfin ;
son adversaire lui rendit un ultime hommage.
Lorsque la vanité de la victoire et le désir de liberté se furent dissipés telle la brume matinale,
et que la lumière perça finalement les nuages sanglants, le gladiateur vit un oiseau volant librement dans le ciel.
Il fut vaincu par une jeune fille lors de son dernier combat avant d’être affranchi.
Malgré les cris et les huées du public, elle refusa d’humilier son adversaire en l’exécutant.
Elle refusa de plonger son épée dans sa gorge, et terminer ainsi sa vie comme esclave.
Les cicatrices du gladiateur furent recouvertes de plumes invisibles.
Le gladiateur commença son nouveau périple, enfin libre tel l’oiseau,
et partit pour un lieu où germent les fleurs et s’envolent les oiseaux.
Un symbole des jours sanglants d’un gladiateur et de son chemin semé d’embûches vers la liberté.
Ce sablier fut fabriqué par le gladiateur ; il avait pour habitude de le retourner avant chaque combat.
Lorsqu’enfin le sablier s’arrêta, le gladiateur baignait dans son propre sang.
Le gladiateur avait mis le sablier de côté en pénétrant dans l’arène.
Le sable s’écoulait encore lorsque les applaudissements éclatèrent après la fin du combat.
Son dernier combat fut contre une jeune fille.
Dans ses yeux, il vit la timidité d’une fille, et la férocité d’une lionne.
La jeune fille pouvait elle voir les chaînes de l’âge pesant sur les pas du combattant.
Ce fut un combat grandiose, un combat comme le gladiateur n’en avait pas eu depuis bien longtemps. Féroce, mais gratifiant.
Mais il prit fin en un instant. La lame transperça la poitrine du gladiateur, et le sablier s’arrêta.
Une coupe en or ayant appartenu à un gladiateur. Elle brillait de la gloire du guerrier, jusqu’au jour fatidique qui vit sa chute.
Une coupe en or offert au gladiateur par son maître.
Elle lui servait aussi bien à boire du vin qu’à boire le sang de ses ennemis.
Le gladiateur triompha de nouveau dans l’arène. Couvert de blessures, il offrit une nouvelle victoire à son maître.
La victoire, l’honneur et les applaudissements de la foule sont plus puissants que l’ivresse que procure le vin ; et le gladiateur oubliait sa douleur.
Son maître lui donna la permission de se joindre au festin et lui offrit cette coupe en or.
L’objet avait été fabriqué spécialement pour lui, en signe de l’appréciation du maître.
Mais les chaînes de la vanité avaient emprisonné le gladiateur, et le serpent du désir l’avait empoisonné.
Hésitant un instant avant de trinquer, il manqua sa chance de connaître la liberté.
Un casque ayant appartenu à un gladiateur, qui avait pour habitude d’appeler de ses bras en sang les applaudissements de la foule.
Un casque orné de plumes ayant appartenu au gladiateur.
Pour ses plus fidèles spectateurs, cet objet était le symbole de son invincibilité.
Le légendaire gladiateur prit part à d’innombrables combats ; et nul n’était de taille, humain ou monstre.
Après chaque victoire, il franchissait la porte comme un héros sous les applaudissements de la foule.
L’esclave avait le sentiment d’être un maître à chacune de ses victoires, et s’enorgueillit ; mais cette vaine aspiration couvrait l’éclat de la liberté.
Ses victoires lui permirent de voir le monde à l’extérieur de sa cellule ; il se rapprocha de la liberté.
Mais seulement au son de son casque chutant sur le sol de l’arène réalisa-t-il que tout ceci n’était qu’une farce.
Peu importait qu’il offrit sa vie pour son maître ; il serait à jamais à ses yeux un esclave sans valeur.
Tu aimes notre contenu ? Soutiens le projet ! 💛️ Plus nombreux sont les dons, plus nombreux sont les give away… 🎁
