Xianyun build, le guide complet

Histoire du personnage 1
Le Port de Liyue regorge de gens qui vont et viennent à chaque instant de la journée. Des hommes d’affaires locaux richissimes, des étrangers vêtus d’étranges costumes, des fonctionnaires intelligents et perspicaces, des mercenaires chaleureux… Des gens de tous horizons et de caractères très différents vont et viennent, à tel point que personne ne semble ne pas être à sa place.
Si quelqu’un de nouveau apparaît soudainement dans une ville comme celle-ci, les gens n’y prêtent même pas attention.
Cette nouvelle venue dans le Port de Liyue est une femme qui se fait appeler Xianyun. Grande et élancée, elle dégage une aura qui la distingue des autres et porte des lunettes à monture rouge.
Elle est déjà bien connue des marchands de Fontaine qui vendent ses créations mécaniques dans les rues de Liyue. Quand elle passe, elle s’arrête toujours pour leur parler de plans mécaniques. Une fois que de telles conversations commencent, des après-midis entiers peuvent s’écouler sans que personne s’en aperçoive. Elle paraît également bien connaître le chef Mao et Xiangling du Restaurant Wanmin, et on peut souvent la voir assise à une table en face de Gooba, attendant un bol de barbe à dragon bien chaud. Les serveurs du Kiosque Xinyue et du Pavillon Liuli, où elle dîne parfois sur invitation de monsieur Zhongli du Funérarium Wangsheng, sont aussi impressionnés par elle. Grand-mère Shan, la vendeuse de jouets, se souvient de Xianyun et de la façon dont elle amène régulièrement une jeune fille aux longs cheveux blancs pour regarder ses jouets. La jeune fille, qui se prénomme Shenhe, ne semble jamais trouver ce qu’elle aime, mais Xianyun continue quand même de l’y emmener.
Comme beaucoup d’autres habitants du Port de Liyue, Xianyun semble non seulement avoir ses propres passe-temps, mais aussi beaucoup voyager et avoir de nombreux amis.
Alors quand les gens la voient discuter avec Madame Ping à l’étang à poissons près de la Terrasse Yujing, ils ne sont pas surpris.
« Je n’ai pas beaucoup vu Taille-Monts ces derniers temps. Et à ce jour, Grave-Lune ne m’a toujours pas rendu le talisman polyvalent de purification des demeures que je lui ai prêté… »
« Oh, vraiment ? Est-ce un nouveau talisman que tu as conçu ? »
« Oui, je vais tout te raconter… »
Chaque soir, les lumières de milliers de maisons s’éteignent et le port de Liyue tombe dans le silence pour un court moment. N’ayant plus rien d’intéressant à voir jusqu’au matin, Xianyun en profite pour se promener sur le sentier étroit qui serpente jusqu’aux Monts Tianheng.
Le terrain accidenté n’est pas un souci pour Xianyun. En un saut et avec un petit coup de pouce du vent, elle est au sommet en un instant.
Alors qu’elle regarde les rues sombres en contrebas, l’humaine qui se fait appeler Xianyun se transforme en grue et s’envole vers les cieux en un battement d’ailes.
Mais rien de tout ça n’est vraiment étrange. Liyue est une ville dans laquelle tout le monde est le bienvenu, il est donc tout à fait naturel que certains Adeptes aient décidé d’y vivre.

Histoire du personnage 2
Une partie de l’histoire de Liyue fut perdue au fil du temps. Nos connaissances actuelles sur le sujet furent acquises grâce à des nombreuses ruines dispersées à travers la nation ou à des témoignages qui eurent la chance de rencontrer les Adeptes. Par conséquent, il était fortement recommandé à ceux qui s’intéressaient à l’histoire de Liyue d’étudier assidûment les documents historiques existants en plus de parcourir la nation. Les collectionneurs de livres jouaient un rôle très important à cet égard. L’un des grands chercheurs du Port de Liyue, qui se faisait appeler l’érudit Dongming, fut l’un d’eux.
Monsieur Zhongli, le consultant du Funérarium Wangsheng, était un ami proche de l’érudit Dongming. Ce dernier l’invita donc régulièrement à authentifier des livres anciens. Une fois, Zhongli ne fut pas disponible et demanda à une amie de le remplacer.
L’amie en question s’appelait Xianyun. C’était une grande femme mince qui porte des lunettes rouges. Dongming s’attendait à une femme cultivée et raffinée, à l’image de Zhongli. Cependant, dès son arrivée, Xianyun ne prêta pas la moindre attention aux vieux livres. Elle fut obnubilée par l’ancienne serrure mécanique de la porte. Dongmin se sentit peu nerveux et ne sut pas quoi dire. Alors que le malaise était déjà palpable dans la pièce, Xianyun prit la parole. Pour rassurer Dongming, elle lui dit que sa vue était assez bonne pour évaluer l’authenticité des livres anciens avant de parler de ses lunettes..
L’amie de Zhongli avait une excellente vue et n’avait absolument pas besoin de lunettes, mais elle les considérait comme un accessoire de mode. Elle pouvait ainsi avoir des lunettes de toutes les couleurs, y compris en rouge.
« Comme c’est étrange », pensa Dongming.
« En plus, ça me donne une apparence plus humaine… ». L’expression de Dongming changea en entendant ces mots.
« Je veux dire que ce serait plus en phase avec la mode du Port de Liyue, car je ne suis pas d’ici. »
Dongming, qui n’était pas non plus originaire du Port de Liyue, se sentit immédiatement plus proche de Xianyun et commença à parler des livres anciens qu’il avait besoin de faire évaluer.
Xianyun examina les écrits et fronça les sourcils : « En forme de bœuf à queue ailée… Pourquoi Fujin du nord se présenterait aux gens sous cette forme ? Et tout ce qui est écrit à propos de Taille-Monts… C’est du grand n’importe quoi. »
L’une des méthodes pour juger de la véracité d’un document ancien consistait à examiner son contenu. Les évaluations précédentes étant erronées, ce livre, qui fut acheté au prix fort, était très probablement un faux. Collectionner des livres est un passe-temps exigeant et coûteux, et il était parfois nécessaire de se serrer un peu la ceinture. En entendant cela, Dongming ne put s’empêcher de rire jaune. Il n’avait pas eu beaucoup de chance dans la vie, ses parents et sa femme quittèrent ce monde depuis longtemps. Les livres étaient donc pour lui le seul moyen d’échapper un peu à la réalité.
Sous le coup de la nouvelle, il dit : « La vie des hommes est si difficile… Contrairement à celle des Adeptes, qui vivent libres et sans attaches. Force est de constater que je ne rencontrerai jamais d’Adepte. »
Xianyun observa le pauvre Dongmin, abattu, avant de répondre : « Ils disent que ceux qui suivaient autrefois le chemin des Adeptes ont dû chercher partout et remuer ciel et terre pour trouver une réponse à leurs préoccupations. Cependant, je peux vous assurer que les Adeptes souffrent autant que les humains. »
« Vous avez raison, je me suis laissé emporter.
Les deux discutèrent encore un peu, puis Dongming raccompagna Xianyun à la porte. Soudain, cette dernière sembla se souvenir de quelque chose : « Même si le livre n’est pas authentique, vous pouvez retirer la vieille serrure de votre porte et l’apporter chez un antiquaire. Elle vaut au moins ce que vous avez payé pour le livre. »
« Quant à votre rapport aux Adeptes, vous êtes plus proches d’eux que vous ne le pensez. Il vous reste encore beaucoup de chemin à parcourir, alors économisez votre énergie et tournez-vous vers l’avenir. »

Histoire du personnage 3
L’opinion dominante parmi les historiens est la suivante : « À l’origine du monde, tout existait déjà. Le ciel et la terre, la mer et les rivières, tous avaient des frontières bien définies. Les Adeptes de ce monde n’ont pas été créés par les dieux, ils ne sont pas issus du Yin et du Yang. Ils vivaient dans les prairies et les champs, au plus profond de la roche, en harmonie avec la nature. On ne sait pas exactement comment ils sont apparus. Il est difficile de prédire comment ils finiront. » Cela signifie que le ciel et la terre ont des frontières clairement définies et que les Adeptes ne sont pas des créations divines.
Par le passé, avant la création du mot « Liyue », les Adeptes traversaient déjà les montagnes et les champs en volant. Parmi les Adeptes, il y a ceux qui considèrent qu’il est de leur devoir de protéger le monde et de sauver les hommes, et il y a aussi ceux qui les tourmentent. Les Chroniques complètes du pavillon immaculé contiennent une partie de cette histoire :
« La sécheresse faisait rage et les champs brûlaient. Les poumons des hommes étaient en proie à l’air empoisonné, ils étaient au bord du désespoir. Mais vers qui pouvaient-ils se tourner ? Qui pourrait les sauver de ce désastre ? »
« À son arrivée, l’Adepte utilisa le vent pour arrêter les nuages. Immédiatement, les nuages se rassemblèrent et la pluie tomba du ciel à torrents. La sécheresse ainsi que le gaz toxique furent balayés et les gens sauvés. »
L’Adepte, vénérée par les générations suivantes sous le nom de Souffle-Nuages, repoussa le démon de la sécheresse en cette période de danger. C’est en ces mots que la population extrêmement reconnaissante choisit de conter ses exploits.
Après que la guerre a éclaté entre les Archons, Morax, le Dieu des contrats, gagna la sympathie de Souffle-Nuages et des autres Adeptes qui décidèrent de se battre à ses côtés. Ils finirent par gagner, et la paix et la prospérité furent rétablies.
Lorsque l’histoire de cette époque de héros et d’Adeptes est racontée, l’audience se tait respectueusement. L’empreinte des grandes figures des Adeptes est imprimée dans l’histoire. Les habitants de Liyue ont été bercés par d’innombrables légendes émouvantes faisant l’éloge des Adeptes depuis leur enfance. Mais quand les gens lui racontent des histoires sur les Adeptes, surtout lorsqu’elles la concernent, Xianyun ne montre aucun signe d’enthousiasme.
Au fil des années, le Karst Jueyun, qui résonnait autrefois au son de la musique, est devenu calme au-delà du supportable. La plupart de ses amis, qui riaient jadis à ses côtés, sont morts dans des combats acharnés. Et cette solitude lui pèse parfois beaucoup. Même s’ils ont volontairement donné leur vie pour protéger le monde, leur disparition demeure malheureuse à tous points de vue.
Mais, il y avait ce pacte à toute épreuve convenu avec le Souverain de la Roche selon lequel ils respecteraient leur serment et leur alliance. L’idée de rompre son serment et de se détourner des autres ne lui était jamais venue à l’esprit. De plus, elle appréciait grandement l’amitié entre ses amis, et s’il s’agissait simplement d’honorer les souhaits de ses amis adeptes décédés, elle n’abandonnerait jamais Liyue.
Le regret et la détermination tourbillonnaient dans sa tête, ses pensées s’emballant puis s’évaporant progressivement. Xianyun écoute tranquillement les légendes racontées par les gens. Et à la fin, elle se contente de ponctuer par :
« C’est une très belle histoire. »

Histoire du personnage 4
À l’époque où les Adeptes avaient encore des contacts fréquents les uns avec les autres, ils se réunissaient de temps en temps pour chanter des chansons dont le son résonnait dans tout le Karst Jueyun.
Flâne-Sentier était une virtuose capable de jouer de la cithare, tandis que Guizhong était une compositrice hors pair.
Parmi les Yakshas, Bonanus et Indarias rejoignaient souvent Souffle-Nuages pour chanter au rythme des mélodies jouées par Flâne-Sentier. Parfois, lorsque Souffle-Nuages était particulièrement joyeuse, elle prenait toutes sortes de formes en dansant avec le vent.
Dans ces moments-là, les créatures vivant dans les montagnes et les rivières levaient la tête et tendaient l’oreille, extasiées par cette magnifique musique adeptale. Les autres Adeptes aimaient aussi s’arrêter un moment pour en profiter.
Mais de nos jours, le Karst Jueyun est calme et seuls les chants des oiseaux se font entendre dans le bruissement du vent.
De temps en temps, au cœur du Mont Aozang, on peut entendre la voix de Souffle-Nuages parler à ses disciples au plus profond de sa demeure.
Au fil du temps, elle a accueilli de nombreuses disciples par compassion, et même si certaines d’entre elles ont eu des vies très compliquées, leur misère et leur angoisse se sont dissipées grâce à son investissement dans leur entraînement. On pourrait comparer cette évolution aux branches d’un prunier enneigées qui, après le gel, deviennent encore plus tenaces qu’avant.
Souffle-Nuages ressent une immense fierté à cet égard, car c’est une façon de réaliser les rêves et les espoirs de ses amis disparus.
C’est précisément pourquoi elle se sent obligée de protéger ses disciples. Elle est parfois trop protectrice, quelque chose qu’elles ne comprennent pas complètement, mais ça lui importe peu.
Ses plus jeunes disciples n’ont jamais connu la perte d’un ami et ne sont pas non plus affligées par le poids de la guerre et du sang. Il est donc normal qu’elles ne comprennent pas ce qu’elle ressent. Mais elle est contente de savoir qu’elles ont une vie paisible et que tout va bien. C’est tout ce qui compte pour elle.

Histoire du personnage 5
Les lois divines sont impénétrables, et chaque Adepte a ses propres méthodes d’enseignement.
Souffle-Nuages étudie le monde pour trouver des connaissances en dehors des sentiers battus qu’elle essaye ensuite de suivre. Étudier le monde signifie chercher un sens à tout ce qui est. Il y a une signification cachée dans toutes les choses de ce monde, qu’elles aient ou non une conscience. Découvrir et étudier cette signification, c’est comprendre les principes régissant chaque chose. C’est ça, la véritable voie du développement personnel.
C’est grâce à l’étude de ces principes depuis des milliers d’années qu’elle a acquis son immense sagesse qui la différencie du commun des mortels. Malheureusement, la vie des hommes est très courte, et il lui serait impossible de transmettre toute sa sagesse à ses disciples, même si c’était son souhait le plus cher. Par ailleurs, certaines personnes ne disposent pas des outils nécessaires à l’appréhension de telles connaissances, et tous les efforts de Souffle-Nuages ne pourraient rien y changer.
Après mûre réflexion, elle a cependant trouvé une solution.
Puisque les humains n’ont pas l’opportunité ou les capacités d’atteindre sa sagesse, pourquoi ne pourrait-elle pas mettre en pratique les nombreux principes étudiés dans des mécanismes pour éclairer l’humanité ?
D’une part, puisque les lois divines sont mystérieuses et difficiles à appréhender, peut-être que les décomposer en une infinité de principes les rendraient plus intelligibles pour les humains.
D’autre part, l’utilisation de ces mécanismes dans la production permettrait de considérablement réduire la quantité de main-d’œuvre et de ressources matérielles nécessaires.
S’il y avait un mécanisme permettant de laver les vêtements, il n’y aurait plus besoin de passer des heures à s’éreinter sur une planche à laver.
Et s’il y avait un mécanisme capable de transporter les gens, ceux-ci ne devraient plus faire de longs voyages éprouvants à pied.
Le monde connaît désormais une période de paix, et Liyue n’a plus besoin de Souffle-Nuages pour faire tomber la pluie ni mettre fin aux sécheresses, car les humains ont leurs propres méthodes de gestion de l’eau et d’entretien des cultures. De plus, il n’y a presque pas de guerres, donc les gens vivent en paix et aspirent à la prospérité.
De nos jours, tuer des monstres et chasser des démons n’est plus le seul moyen de protéger les gens ; créer des mécanismes pour améliorer leurs conditions de vie est également une excellente chose.
Les vies humaines ont une date d’expiration, et il n’est pas réaliste d’attendre des hommes qu’ils comprennent les lois divines pour accomplir de grands exploits bénéfiques au monde. Cependant, avec l’aide de Souffle-Nuages, un monde meilleur semble désormais possible.
Même si la magnifique musique adeptale ne résonnera plus jamais dans le Karst Jueyun, elle pourrait faire en sorte que des rires résonnent dans Liyue. Et c’est là son désir le plus cher.
De plus, Souffle-Nuages apprécie tellement travailler sur ses mécanismes qu’elle en oublie souvent de dormir, voire de manger, alors qu’elle adore ça.
Nul ne sait vraiment quand ça a commencé, mais Souffle-Nuages est obnubilée par l’étude des mécanismes depuis longtemps. Et ça, tous ses disciples le savent.